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« Si j’avais un fils, j’aimerais qu’il fût comme vous ! »

 C’est bien ce que confia Adolf Hitler à

Léon Degrelle !

 

 

Suite à notre récent article sur la parfaite vraisemblance du célèbre compliment adressé par Adolf Hitler à Léon Degrelle à l’issue de sa visite à la Wolfschanze où il reçut, le 27 août 1944, les Feuilles de Chêne à sa Croix de Chevalier (ce blog au 21 juin 2018), nous avons reçu ce courrier fort intéressant d’un lecteur luxembourgeois.

 

J’ai été assez impressionné par l’analyse que vous proposez de l’ “histoire politico-militaire en miroir” d’Adolf Hitler et Léon Degrelle à l’appui de votre thèse.

 

[Rappelons de quoi il s’agit :

« Nous croyons volontiers que cette proximité entre les deux hommes s’est progressivement imposée de par leur histoire politico-militaire en miroir –que le Führer n’a pu manquer d’observer : lui-même, emporté par l’amour de sa patrie, s’engagea, simple soldat, dans le premier conflit mondial où il manifesta le plus grand courage avant de voir son idéal trahi par les politiciens : il s’engagea alors dans la vie politique afin de régénérer fondamentalement et avec succès le système politique, économique, social et culturel de sa patrie. Le trajet est inversé chez Léon Degrelle : engagé dans la vie politique afin de régénérer spirituellement sa patrie et la libérer des banksters, il se fait flouer par leurs manœuvres traîtresses ; il s’engage alors, simple soldat mais avec le plus grand courage, dans l’armée qui remodèle l’Europe selon l’idéal national-socialiste et gagne le droit d’assurer à sa patrie rendue à son destin historique toute sa place dans le nouvel ordre européen. »]

 

Avant Garde.jpegVotre parallèle ne convaincra sans doute pas tous ceux qui voudraient tellement que cette fameuse phrase ne soit que pure affabulation, mais sachez que vous rejoignez sensiblement l’analyse effectuée par le Prof. Dr Franz W. Seidler, professeur d’Histoire contemporaine à l’Université de la Bundeswehr à Munich.

 

Avantgarde LD.jpeg

Il écrit dans son livre Avantgarde für Europa (2004), présentant les unités combattantes de volontaires étrangers dans la Wehrmacht et la Waffen-SS :

« Degrelle servit comme simple soldat, alors que tous les autres chefs d’organisations nationalistes revendiquèrent au moins un grade de lieutenant. Il fut le seul à avoir compris la mentalité de Hitler : ce n’est que par la voie du sacrifice du sang qu’il pourrait garantir à son peuple une place dans l’Europe du futur. En commençant modestement comme “Gefreiter” [soldat de première classe, caporal], il avait toutes ses chances. “Gefreiter”, c’était aussi le grade de Hitler pendant la Première Guerre mondiale, grade dont il était fier. » (p. 95).

 

Comme vous le laissez entendre, c’est probablement ce qui fit qu’Adolf Hitler distingua Léon Degrelle entre tous, au point peut-être de se reconnaître en lui, jusqu’à lui confier : « Si j’avais un fils, je voudrais qu’il fût comme vous. » (Prof. F. W. Seidler, p. 97).

 

 

Nous remercions vivement notre correspondant pour ces très intéressantes informations. Nous ne connaissions pas l’ouvrage de Franz Seidler que nous nous sommes procuré aussitôt. Ce livre est sans doute discutable par l’insuffisance de certaines informations historiques présentées. C’est ainsi qu’il ignore la seconde invitation de Léon Degrelle chez le Führer, le 27 août 1944, jour où il reçut les Feuilles de Chêne, la Croix Allemande en or et l’Insigne en or des Combats rapprochés. Du coup, il situe la phrase qui nous occupe lors de la remise de la Croix de Chevalier de la Croix de Fer, le 20 février 1944, après le dégagement de Tcherkassy. Mais cet événement-là lui paraît tout de même suffisamment sensationnel pour qu’il s’interroge sur les motivations d’une telle reconnaissance et touche à l’essentiel : « ce n’est que par la voie du sacrifice du sang » que Léon Degrelle a d’emblée compris qu’il fallait agir.

l'avant-garde

Le sens de cette démarche a en effet été affirmé par le Chef de Rex dès son engagement pour le Front de l’Est :

« La constitution d’un corps franc wallon […] établit que nous avons le droit de participer, la tête haute, à une croisade où vainqueur et vaincus d’hier seront désormais des camarades de combat, fraternellement unis dans le même idéal et les mêmes devoirs. Cette constitution révèle, en outre, que n’importe quel pays, si petit soit-il, pourra vivre respecté, et participer aussi largement qu’il le voudra, aux initiatives des peuples les plus forts. […] Il est évident qu’au moment où se règlera définitivement le sort de la Belgique, cette collaboration comptera. On ne traitera pas un vaincu devenu un camarade de sang et de gloire comme on l’eût traité s’il eût tristement ruminé sa défaite dans l’isolement et la stérilité. » (Le Pays réel, 9 juillet 1941)

 

l'avant-gardeQuant à sa volonté de servir comme simple soldat, Léon Degrelle s’en est également expliqué au même moment : «  Septembre 1941. […] Je partirai comme soldat-mitrailleur. Je sais ce que je risque ; je suis prêt, j’accepte à l’avance. […] Pour rien au monde je ne quitterai mes camarades. Je veux gagner mes grades par des actions d’éclat, qui entraîneront les autres. Au fond, ce qui me plairait le mieux, c’est de rester simple soldat, tout le temps. Je suis, ainsi, bien plus près des cœurs. Et j’éprouve des joies indicibles à aider, encourager, et parfois, à guider. » (Feldpost, p. 11).

 

Plus tard, Léon Degrelle, répondant anticipativement au Prof. Seidler –qui, quant à lui, confirme le caractère automatique de la promotion au grade de « lieutenant » de tous les chefs nationalistes– a expliqué la dimension politique de cette volonté de s’engager comme simple soldat :

 

 l'avant-garde, Feldpost, « Et pourquoi partais-je comme simple soldat ? Ce fut aussi très net : j’allais là-bas pour gagner des droits pour mon peuple. Je n’avais jamais été soldat, étant aîné de famille nombreuse. Aîné d’une famille de huit enfants, j’avais bénéficié de la loi belge qui dispense du service militaire le premier appelé [voir ce blog au 31 juillet 2017]. Donc je n’eusse pu être officier que par complaisance. Et cette complaisance se manifesta sur-le-champ. Dès que la presse eut annoncé que je partais, j’ai reçu un télégramme de Hitler me nommant lieutenant. De même que Hitler nomma lieutenants les principaux dirigeants politiques flamands et français qui s’engageaient pour le front de l’Est. Immédiatement, j’ai envoyé un télégramme refusant cette nomination. Cela ne m’intéressait pas. J’aurais été un officier d’opérette. Pour tous les vrais officiers du front, j’aurais été considéré comme un intrus. Ce que je voulais, c’était commencer par le bas, vivre fraternellement, si pénible qu’elle fût, la vie des plus infortunés de mes camarades, les encourager sans cesse en portant le même fardeau qu’eux, m’imposer aux Allemands à force de sacrifices et à force de combats. […] Pourquoi allions-nous au front russe ? Pour en baver ! Nous le savions à l’avance. En baver, pour sauver l’avenir de notre peuple ! Alors, moi, qui conviais les autres à courir au casse-pipe, que pouvais-je faire sinon donner le ton ? Partir comme simple soldat, c’était donner le ton. » (Léon Degrelle : persiste et signe, 1985, p. 269).

 

Et le Prof. Seidler, d’évoquer la forte impression que l’engagement comme simple « Gefreiter » de Léon Degrelle n’a pu manquer de faire sur Adolf Hitler pour expliquer son attachement « paternel » qu’il a voulu lui exprimer en le recevant pour la dernière fois en son Quartier-Général : « Si j’avais un fils, j’aimerais qu’il fût comme vous »…

  

l'avant-garde,feldpostPour Léon Degrelle, il ne s’est agi sans doute alors que d’un compliment, certes insigne et sans pareil : c’était « comme s’il eût voulu graver à jamais dans mon cœur un souvenir plus personnel » (La Campagne de Russie, p. 381). Même si, face à une telle confidence aussi inattendue, prononcée « avec une affection vibrante », il se risque à cette extrapolation : « Comment, après cela, me refuser le droit pour ma patrie de vivre dans l’honneur ? » (Préface à La Campagne de Russie, p. 15).

 

C’est qu’à ce moment, Léon Degrelle ignore sans doute beaucoup des vrais sentiments que le Führer éprouve pour lui.

 

Nous avons passé en revue tout ce que nous pouvions connaître (dans l’état actuel de notre documentation) des relations entre Adolf Hitler et Léon Degrelle (voir ce blog au 12 mai 2016). Léon Degrelle a, bien sûr, également eu connaissance de ces éléments documentant les réactions du Führer aux péripéties de sa vie, mais ce ne fut qu’après la guerre : sa colère lorsqu’il crut Léon Degrelle assassiné à Abbeville, le 20 mai 1940, sa décision de le rencontrer avant Léopold III, le 26 octobre 1940 (voir également ce blog au 18 mai 2017), son ordre donné à Ribbentrop de le soutenir –et lui seul– en Belgique, le 31 janvier 1943, sa résolution de le nommer chancelier du nouvel Etat bourguignon, en mars 1943 (voir également ce blog aux 20 mai 2016 et 28 juin 2017), sa reconnaissance de Léon Degrelle comme Volksführer, le 23 novembre 1944, la délégation des pleins pouvoirs civils, politiques et militaires en Belgique reconquise qu’il lui fit le 1er janvier 1945,…

 

Ce n’est probablement qu’après avoir connu l’ensemble de ces réactions d’Adolf Hitler que Léon Degrelle prit conscience de la profondeur de l’affection réelle que le Führer lui portait. Surtout lorsqu’il apprit que, dès le mois de mars 1943, la décision de le nommer chancelier de la Bourgogne ressuscitée avait déjà été prise et communiquée à son futur chef d’armée Heinrich Himmler. C’est ce qui facilita certainement les négociations menées deux mois plus tard, les 23 et 24 mai 1943 pour l’intégration de la Légion Wallonie dans la Waffen-SS, qui virent Léon Degrelle pouvoir imposer relativement facilement toutes ses exigences au tout-puissant Reichsführer SS Heinrich Himmler.

 

l'avant-garde,feldpost

 

Et sans doute pouvons-nous trouver une confirmation de cette hypothèse dans la manière dont se déroula l’ultime rencontre entre les deux hommes, le 2 mai 1945. On sait que, dans les derniers jours de la guerre, Léon Degrelle s’efforça de rencontrer le Reichsführer pour essayer de protéger ses « Bourguignons ». L’officier d’ordonnance de Léon Degrelle, l’Untersturmführer Charles Generet, raconte dans son journal : « [Léon Degrelle] voulait absolument voir le Reichsführer. […] Le Chef […] avait écrit de sa main [un mémorandum selon lequel il] faudrait permettre aux Légionnaires de vivre en Allemagne après la guerre sans courir le danger d’être livrés aux Bolcheviks ; donner à chaque Légionnaire une somme de 1000 à 2000 Reichsmarks [l’équivalent de 3300 à 6600 euros, selon l’historien flamand Bruno Cheyns, in Léon Degrelle, De Führer uit Bouillon, p. 463] pour lui permettre de passer les temps difficiles. […] On ne peut dire que [Léon Degrelle] ne s’est plus soucié de ses soldats même dans les moments les plus difficiles. […] Nous […] finissons par arriver à Malente où nous tombons sur la colonne du Reichsführer par hasard. Nous la suivons en trombe et parvenons à la ferme où se trouve son quartier général au moment où il descendait de voiture. Le Chef saute littéralement sur lui. [...] Il nous reçoit avec le sourire, visiblement satisfait de voir le Chef. »

 

Ainsi donc, en ces moments tragiques « où tout allait s’écrouler » (Ch. Generet), le Reichsführer Heinrich Himmler –tout préoccupé par son éviction du gouvernement Doenitz marquant l'échec de sa politique de rapprochement avec les Alliés occidentaux (voir ce blog au 28 novembre 2017)– reçoit Léon Degrelle « avec le sourire, visiblement satisfait de le voir ». Pour apprécier toute la saveur de cette réception, il faut savoir comment les officiers de l’état-major du Reichsführer l’avaient accueilli quelques heures auparavant avec son équipée : « nous trouvons [le Standartenführer Rudolf] Brandt qui est devenu très réticent, distant et fermé. Nous avons l’impression qu’on veut nous laisser tomber et que nous gênons et [le Chef] ne se fait pas faute de s’en plaindre à un Hauptsturmführer qu’il a connu autrefois au II.Pz.Rgt. On voit aussi le Ia du Reichsführer [le Generalmajor Walter Schellenberg, chef du contre-espionnage, occupé à la rédaction d'un mémorandum à destination du nouveau ministre des Affaires étrangères, Lutz Schwerin von Krosigk], un homme au regard livide et glaçant qui a toujours l’air de refouler une colère froide et tenace : il ne veut pas du tout s’intéresser à notre entretien. Vu également un chef de la Gestapo […]. Ce sont les individus les plus sinistres […]. » (Ch. Generet).

 

Pourquoi donc Heinrich Himmler, au moment où il voit son monde s'effondrer, se montre-t-il si heureux de revoir Léon Degrelle et empressé de l’aider (« Il chargera alors le Dr Best, Bevollmächtiger pour le Danemark, de régler le détail de notre évacuation jusqu’à Copenhague » Ch. Generet) ? Sinon parce qu’il sait pertinemment tout ce qu’il a représenté pour le Führer dont on vient d’annoncer la mort à la radio (rappelons que Himmler assista également à l’émouvante cérémonie de remise par Adolf Hitler du collier du Ritterkreuz à Léon Degrelle, le 20 février 1944). Comment expliquer autrement son ultime injonction à celui que le Führer prenait pour modèle de fils : « Himmler me manifesta les signes les plus sincères de l’amitié. […] Lui, toujours si sec et si discret dans ses sentiments, me prit avec force les mains : “Vous avez été des fidèles, vous et vos Wallons, me dit-il, vous êtes restés les derniers à nos côtés dans le combat et dans le malheur. Un jour, l’Allemagne s’en souviendra. […] Degrelle, vous serez nécessaire un jour. Tout changera vite. Gagnez six mois. Vous devez vivre !” Il démarra. » (La Campagne de Russie, pp. 478-479.).

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C’est donc d’avoir eu enfin connaissance du détail de ces réactions inouïes du Führer à son égard qui décida Léon Degrelle, au lendemain de la tentative d’enlèvement israélienne (6 juillet 1961) –équivalant à confondre son sort avec celui du chef du IIIe Reich– de reprendre la plume pour défendre son idéal, son action et son honneur, communs à ceux du Führer.

 

C’est ainsi qu’après douze ans de silence (consacrés à essayer de régulariser sa situation en Espagne, à rétablir tant bien que mal ses liens familiaux et à tenter de développer des activités professionnelles), Léon Degrelle publia, en septembre 1961, Degrelle m’a dit –(auto)biographie écrite sous le prête-nom de Louise Narvaez, Duchesse de Valence, pour contourner l’interdiction de publication en Belgique.

 

Et ce nous est un nouvel indice –fort !– de la parfaite vraisemblance de la phrase historique « Si j’avais un fils, j’aimerais qu’il fût comme vous ».

 

Car désormais, cette « fameuse parole » (p. 393) est reconnue pour ce qu’elle est : la réalité d’une relation exceptionnelle établie par le Führer lui-même, pleinement comprise maintenant et assumée par Léon Degrelle.

 

Après avoir découvert le lien existant entre l’acceptation totale par Adolf Hitler de son objectif bourguignon et le succès de ses négociations avec Himmler (pp. 376-380), Léon Degrelle/Duchesse de Valence transcende désormais l’explication du Prof. Seidler de l’origine d’un tel rapport (« la fidélité à la voie du sacrifice du sang ») pour rejoindre le registre affectif du Führer : « Jusqu’à la fin, Degrelle se battit, acharné et fidèle. Le double jeu, si cher à certains collaborateurs ou résistants, lui fit toujours horreur. “– C’est quand ça va mal, surtout, qu’il faut aimer et se donner, me répétait-il souvent quand je lui demandais la raison de son acharnement à la lutte alors que tout paraissait perdu. » (p. 394).

 

Dès lors parfaitement comprise (plus d'autosuggestive question rhétorique « Comment, après cela, me refuser... », puisque la réponse d'Adolf Hitler l'avait effectivement anticipée !), la « fameuse parole » explique enfin l’enchaînement de tous les événements qui, à l’appui de son objectif politique, vinrent constamment le renforcer : « “L’Etat de Bourgogne sera gouverné par un chancelier. Je crois que Degrelle, chef des Rexistes belges sera le premier chancelier de Bourgogne.” Ces promesses [du Führer] reçurent même un commencement d’exécution. Lorsque l’offensive von Rundstedt déferla une nouvelle fois en Occident, en décembre 1944, Degrelle reçut immédiatement du maréchal Mödel, et par écrit, délégation des pouvoirs politiques les plus complets dans le territoire libéré de la Belgique. Un mois avant, Hitler l’avait officiellement reconnu comme Volksführer (Chef de Peuple). Signification diplomatique lui en avait été faite officiellement par M. de Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du Reich qui, en même temps, par acte notarial, avait fait passer sous son autorité les 54 milliards de francs du clearing belge. » (p. 380)

 

l'avant-garde,feldpostOn le voit, contrairement à ce que la « doxa » contemporaine tente à toute force de nous faire accroire, la fameuse parole « Si j’avais un fils, j’aimerais qu’il fût comme vous », ne constitue pas une justification postérieure à la guerre ni une manifestation mythomaniaque des prétendues extravagances de Léon Degrelle. Elle recèle au contraire l’explication rationnelle on ne peut plus évidente de son destin exceptionnel qui eût pu et dû se concrétiser, par la bienveillance spontanée (1936), l’amitié croissante (1940-1943) et l’affection paternelle déclarée du Führer (1944).

 

Voilà pourquoi, aussi, nous pouvons affirmer avec confiance que cette « fameuse parole » a bien été historiquement prononcée.

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